Fermetures définitives imminentes pour des camps de vacances en Estrie
LOISIRS Sans aide financière, des camps de vacances pourraient se résigner à fermer définitivement leurs portes si le gouvernement ne met pas en place un fonds d’urgence d’ici les prochains mois, indique leur association. En Estrie, l’ensemble des camps sont en difficulté. Lara Willis, porte-parole pour la région, appelle à l’aide.
«Les camps de vacances ont été privés de la quasi-totalité de leur revenu en 2020, mais nous avons tout de même l’obligation de payer des frais fixes qui s’élèvent en moyenne à 300 000 $ (il y a plus bas, mais il y a beaucoup plus haut, selon les camps). Il est impossible pour nous de combler le manque à gagner sans aide gouvernementale. À Wilvaken (Magog), les propriétaires et directeurs sont dans la troisième génération d’entreprise familiale, depuis 1958. Ce ne sont donc pas seulement les souvenirs des jeunes, mais aussi d’une entreprise familiale locale qui pourrait mener à sa fin si on n’a pas de soutien du gouvernement», explique Lara Willis.
Cette dernière demande, au nom de ses collègues, à la ministre Isabelle Charest d’ouvrir un fonds d’urgence pour les aider à payer 75% de leurs frais fixes comme le gouvernement l’a fait pour les bars, les restaurants et salles de spectacle. Une façon vitale d’assurer une réouverture sécuritaire l’an prochain pour les camps Garagona, Claret du lac Elgin, d’action biblique, Livingstone (Canton de Stanstead), Massawippi (Ayer’s Cliff) et Wilvaken.
«Les mesures de soutien actuelles des gouvernements ne sont pas adaptées à ce secteur d’activité caractérisé par son aspect saisonnier. Il est impossible de combler le manque à gagner depuis le début de la pandémie. Si nous ne recevons pas une aide substantielle du gouvernement, dans quelques mois, ce sera la fin. Les principaux perdants seront les enfants et les familles qui ne pourront plus avoir accès à ces sites solidement ancrés dans les communautés et offrant un accès inédit à la nature et au plein air», ajoute Lara Willis.
Elle insiste sur le fait que les camps de vacances, en plus de faire partie du patrimoine culturel de l’Estrie, sont des partenaires éducatifs incontournables qui favorisent l’adoption de saines habitudes de vie, tout en offrant l’occasion à des milliers de jeunes issus de tous les milieux sociaux économiques de se développer dans un environnement sain et sécuritaire.