Joan Westland-Eby tire sa révérence à Bolton-Est
POLITIQUE. Après 30 années à siéger au conseil municipal de Bolton-Est, dont 27 à titre de mairesse, Joan Westland-Eby a pris la décision de se retirer et de laisser place à la relève lors du scrutin de novembre prochain.
L’élue a jonglé avec différents scénarios au cours des dernières semaines pour finalement s’arrêter sur celui de la retraite politique. «J’en ai discuté longuement avec ma famille et mes amis. Ç’a n’a pas été une décision facile à prendre.»
Plusieurs facteurs ont cependant fait pencher la balance vers un départ. D’abord, il y a toutes ces années passées à l’hôtel de ville. «Quand j’y pense, j’ai dû investir des dizaines de milliers d’heures sur différents dossiers. Je regarde mon parcours et je me dis »oh my god ». C’est assez extraordinaire. Je voulais maintenant penser davantage à moi. Ces temps-ci, je réalise que j’ai un peu moins d’énergie qu’avant. Il faut aussi prendre ça en compte.»
Mme Westland-Eby avoue également que le sentiment d’urgence et d’instantanéité des dernières années a aussi motivé sa décision.
Bien des dossiers auront marqué sa présence à titre de mairesse de Bolton-Est. C’est le cas de la fameuse tour de télécommunications de Bell. «Ç’a été un dossier qui a duré plusieurs années. Les communications sont de juridiction fédérale. Lors des négociations, le municipal n’avait pas trop son mot à dire et ç’a été très décourageant. C’est comme si nous étions à la table des enfants et que les discussions se passaient du côté des adultes.»
Dans les bons coups, soulignons la création de l’organisme Le Rucher boltonnois. «Ç’a créé une belle vie au parc [Terrio] avec la venue du marché public. C’est quelque chose de difficile à créer lorsqu’on n’a pas nécessairement de centre-ville. C’est une fierté pour moi.»
Une fois les élections de novembre passées, Joan Westland-Eby devra se poser une question qui peut paraître toute simple. «Qui suis-je si je ne suis pas mairesse?», lance-t-elle.
Chose certaine, elle compte demeurer fort active lors de cette «retraite». Elle dit vouloir poursuivre son implication, cette fois à titre bénévole, au sein de la Fédération canadienne des municipalités et de la Fédération québécoise des municipalités. Le projet de développement écorésidentiel dans son secteur lui parle beaucoup également. «Je ne pense pas restée à ne rien faire», rigole-t-elle.