La Boucherie Clément Jacques centralise ses opérations à Magog
AFFAIRES. La Boucherie Clément Jacques se donne les moyens de ses ambitions. Grâce à un investissement de 1,5 M$, l’entreprise centralisera sa production sous un même toit, c’est-à-dire dans le parc industriel de Magog.
Des travaux de réaménagement sont en cours depuis quelques semaines dans les anciens entrepôts du Marché Végétarien, dont la moitié de la superficie sera occupée par la Boucherie. L’objectif est d’être opérationnel vers la mi-juin. «En déménageant notre production de la rue King Est de Sherbrooke à Magog, notre capacité passe de 2700 à 10 000 pieds carrés. Actuellement, on arrive à peine à fournir nos quatre succursales et quelques clients, explique l’un des actionnaires, Patrick Pinard. Avec cet investissement, il sera enfin possible de s’attaquer à de nouveaux marchés et entrer nos produits dans d’autres épiceries.»
L’investissement sert principalement à l’achat de nouveaux équipements. Même s’il y aura beaucoup d’automatisation, une douzaine d’employés de la succursale sherbrookoise seront transférés au nouveau quartier général. Et si les ventes augmentent comme prévu, une dizaine d’embauches pourraient suivre rapidement. «On ouvre les valves pour passer à un niveau supérieur. Honnêtement, c’est mon rêve de petit gars qui se réalise, raconte M. Pinard. Je me souviens qu’à 20 ans, j’ai dit à mon père qu’un jour, j’aurais une cuisine centrale avec des bouchers. Pour moi qui ai grandi dans cette entreprise, c’est incroyable d’en être rendu à cette étape aujourd’hui.»
Avant de louer le local de la rue René-Patenaude, d’autres options ont été regardées à Sherbrooke et Windsor, dont une nouvelle construction.
La viande toujours aussi populaire
Malgré que le végétarisme soit plus que jamais à la mode, Patrick Pinard assure que la demande en viande est toujours aussi forte. Il croit plutôt que les clients sont de plus en plus exigeants et conscientisés dans leurs choix. «Il y aura toujours de la place pour de la viande locale et de qualité, et c’est exactement ce que nous faisons. Et quelle que soit la tendance, notre boucherie se spécialise dans tout ce qui est moyen et haut de gamme. Alors s’il y a un créneau de la viande qui est là pour rester, c’est bien celui-là», conclut l’homme d’affaires.