La vente de l’Orford Express devant les tribunaux

JUSTICE. Officialisée au printemps dernier lors d’une conférence de presse, la vente de l’Orford Express impliquant Pal+ et son acheteur, le groupe Alliance Ferroviaire d’Orford, est finalement portée devant les tribunaux.

Le 23 août dernier, les parties impliquées dans cette transaction majeure du train touristique, qui est en arrêt depuis 2020, ont partagé leur version des faits sur la place publique par l’entremise d’un communiqué de presse respectif.

D’une part, la présidente et codirectrice générale de Pal+, Élyse L’Espérance, confirme qu’une procédure juridique a été déposée au Palais de justice de Sherbrooke pour «forcer» les acquéreurs, Nikolaï Ray et Michel Gaudreau, à respecter leur engagement d’achat pour relancer cet attrait touristique. Toujours selon la femme d’affaires, les acheteurs auraient fait défaut à leurs engagements de paiements en mai dernier.

«Bien évidemment, ce que nous souhaitons, c’est de trouver un règlement à cette transaction. Plus de sept mois après avoir convenu de la vente, nous souhaitons que les acheteurs s’en acquittent honorablement», partage Élyse L’Espérance par voie écrite.

Pour leur part, les gestionnaires de l’Alliance Ferroviaire d’Orford répliquent en expliquant cette mésentente par leur «incapacité à nous déclarer entièrement satisfaits de la période de vérification diligente, marquée par des incongruités et des inexactitudes».

Les acheteurs ajoutent que des problématiques en lien avec les droits de passage sont également en jeu. «Pour nous, ce projet était avant tout une initiative communautaire et non pécuniaire. Il arrive cependant un moment où une limite est atteinte, et les droits des repreneurs doivent être non seulement respectés, mais également considérés dans un climat de bonne foi», partage à l’écrit le président de l’Alliance Ferroviaire d’Orford, Michel Gaudreau, confirmant du même souffle son intention de déposer des procédures judiciaires dans ce dossier.

Rappelons que l’Orford Express a accueilli plus de 350 000 passagers dans ses wagons entre 2007 et 2019, sur un parcours reliant Sherbrooke et Bromont. Plusieurs se souviendront notamment d’un incendie majeur survenu en 2014, qui avait mis le train à l’arrêt durant deux ans. 

L’arrivée de nouveaux investisseurs, annoncée en grande pompe en mars dernier en présence de plusieurs médias, devait marquer le retour de cet attrait touristique sur les rails pour Pâques 2025.