Le Bloc québécois inaugure son local de Magog
POLITIQUE. Le Bloc québécois (BQ) commence à s’activer dans Brome-Missisquoi, car la formation politique inaugurait un premier local, lundi matin, à Magog.
Le candidat Patrick Melchior en a profité pour faire le point sur la campagne électorale fédérale et parler des «avantages de la souveraineté».
«Le Canada puise plus de 40 milliards de dollars chaque année dans les poches des Québécois et il ne lui en retourne qu’une trentaine. Le Québec serait en bien meilleure position s’il gardait cet argent», affirme le souverainiste de longue date.
Ce dernier ajoute que les Québécois sont taxés sur l’achat de biens et services à hauteur de 5 % par le gouvernement fédéral et de 9 % par le gouvernement provincial. «Dans un Québec souverain, le taux de taxes combiné pourrait jouer autour de 12 % et serait donc inférieur à ce que l’on paye actuellement», ajoute-t-il.
M. Melchior en a également long à dire sur le «double discours» du NPD.
«Le NPD affirme qu’il accepterait un vote sur la souveraineté de 50 % plus une voix, mais omet de dire que le projet serait soumis à l’approbation de tous les Canadiens. C’est écrit en petits caractères dans la déclaration de Sherbrooke», soutient-il.
Le candidat du BQ profite également de l’occasion pour décocher une flèche au député sortant de charge et à son équipe.
«La vérité sur le NPD et son député, c’est qu’on ne les pas vus dans Brome-Missisquoi au cours des quatre dernières années. Je vise une campagne propre, mais je ne me gênerai pas pour dire ce qui a été fait et ce qui ne l’a pas été», insiste-t-il.
Celui prend soin de rappeler que Brome-Missisquoi a été représenté par un député bloquiste à trois reprises (un mandat pour Gaston Péloquin et deux mandats pour Christian Ouellet) au cours du dernier quart de siècle.
«Je travaille tous les jours pour ramener le Bloc à la maison», ajoute-t-il, en faisant référence à son slogan de campagne.
Rallier les jeunes
Intervenant social à la Maison des jeunes de Bedford (MDJ) depuis huit ans, Patrick Melchior estime qu’il est mieux placé que n’importe lequel de ses adversaires pour sensibiliser les jeunes à l’importance de la politique et les inciter à venir voter.
«Il faut que les jeunes soient partie prenante du processus démocratique. Il faut aller les chercher en utilisant des outils à leur portée. Je suis de la génération qui a vu naître Internet et les médias sociaux», rappelle le candidat de 38 ans.
Ce dernier continue à travailler à la MDJ pendant la campagne électorale, mais sur une base à temps partiel.
«Je serai très présent sur le terrain au cours des prochaines semaines et me présenterai partout où je peux ramener le bon sens», affirme-t-il.