Le MCI veut éviter le point de non-retour
EAU POTABLE. L’organisme Memphrémagog Conservation Inc. (MCI) a repris le combat au cours des derniers jours afin d’empêcher l’éventuelle construction d’une usine de traitement du lixiviat sur le site d’enfouissement des déchets à Coventry, au Vermont.
Depuis plusieurs années, ce site opéré par la compagnie Casella tient les environnementalistes sur le qui-vive, en raison de sa proximité avec un affluent du lac Memphrémagog.
En novembre 2019, le groupe environnemental DUMP (Don’t Undermine Memphremagog’s Purity) a obtenu un moratoire afin d’empêcher le traitement du lixiviat dans le bassin versant du Memphrémagog.
Mais puisque ce moratoire prendra fin en 2026 et que la compagnie Casella a obtenu un permis pour y construire une nouvelle usine expérimentale, les dirigeants du DUMP et du MCI ont senti l’urgence d’interpeller les instances gouvernementales des deux côtés de la frontière.
« L’emplacement de cette usine sur le site de déchets à Coventry est une porte ouverte pour tout développement futur à cet endroit. C’est tout à fait irresponsable, considérant son emplacement aux abords d’un milieu humide. Ce qui est le plus choquant est que ce site se trouve tout près d’un important tributaire du lac Memphrémagog, un réservoir international d’eau potable pour plus de 175 000 Canadiens et Canadiennes », a rappelé Henry Coe, administrateur du groupe DUMP.
La direction du MCI s’attend d’ailleurs à ce que les élus des trois paliers de gouvernement (fédéral, provincial et municipal) s’impliquent activement dans le dossier. « Ces élus canadiens sont les seuls de notre côté de la frontière qui ont les moyens financiers de faire respecter nos droits fondamentaux pour une eau pure et en sont imputables », a fait valoir la présidente Johanne Lavoie.
« Le MCI travaille avec le groupe DUMP pour agir immédiatement avant le point de non-retour, et ce, pour le bienfait de nos enfants et des générations futures. Nous n’en exigeons pas moins de nos élus », a ajouté Mme Lavoie.
Le MCI et le DUMP rappellent que le lac Memphrémagog est un réservoir d’eau potable pour quelque 175 000 personnes. (Photo Le Reflet du Lac – Archives/Patrick Trudeau)