Gilles Bélanger défend sa position sur le Castle Brook
ENVIRONNEMENT. Pris à partie par deux candidats au débat du 12 septembre dernier et par le président de l’Association pour la protection et l’aménagement du ruisseau Castle, Gilles Bélanger tient à défendre sa position sur le suivi accordé à cette problématique d’envasement dans ce cours d’eau.
La candidate libérale, Vicki-May Hamm, l’a attaqué lors d’une question du débat portant sur l’environnement. Selon elle, son adversaire a été plutôt discret dans ce dossier après avoir « promis d’épauler les organismes comme l’APARC ».
« Que proposez-vous maintenant, car vous n’avez pas fait grand-chose, même lorsqu’on apercevait de l’eau brune descendre le ruisseau pendant des travaux sur l’autoroute 10 ».
La candidate péquiste, Monique Allard, en a ajouté en disant que l’argent n’était pas au rendez-vous. « C’est loin d’être réglé au ruisseau Castle, insiste-t-elle. Contrairement à ce qu’il mentionne, il est faux de prétendre que les riverains représentent l’unique cause de cette problématique ».
Le candidat de la Coalition avenir Québec réfute les reproches de n’avoir rien fait depuis quatre ans. Il nage toutefois légèrement à contre-courant en disant que le retrait de sédiments représentait peut-être une erreur, « car c’est vraisemblablement la nature qui tente de reprendre ses droits ».
Il croit aussi que l’urbanisation et le désir des gens de se construire de plus en plus près des cours d’eau, malgré la présence parfois de marécages et de milieux humides, expliquent entre autres le problème d’envasement et d’assèchement de terrains.
Interrogé sur la suite des choses, M. Bélanger s’engage aussi à travailler en amont pour réduire l’apport en sédiments. Il croit que les nouvelles rues, les développements immobiliers, les fossés mal conçus, des travaux autour de l’autoroute et la station de ski du Mont-Orford contribuent tous à la problématique.
« Notre Fonds bleu de 650 M$ et nos pistes de solutions aideront à corriger cette situation, en collaboration avec tous les acteurs concernés, s’engage-t-il. Un système d’enneigement scellé à Orford et un bassin de captation plus grand, dans lequel on y puiserait l’eau pour enneiger de nouveau, figurent parmi nos actions possibles. »
Pour sa part, M. Bélanger cible Mme Hamm pour l’état actuel de la situation, car elle a été mairesse de Magog pendant que l’APARC réclamait des interventions et des solutions à long terme.
Questionnée sur ses actions pendant son séjour à la mairie de Magog, Mme Hamm a mentionné que les précédents conseils ont fait le maximum qu’ils pouvaient. « On voulait aller plus loin, mais nous n’étions pas appuyés par Québec, déplore-t-elle. À force de laisser aller le dossier, on voit aujourd’hui ce que ça donne. »
Elle propose de réactiver le Plan d’action de 2016 afin de solutionner un problème qui risque d’altérer l’embouchure du ruisseau Castle et la baie de Magog si rien n’est fait. « On a déjà tous les outils, mais il faut une députée qui donne des coups de pouce pour cheminer à travers les dédales des ministères », ajoute-t-elle.