Taux de participation: la mairesse de Magog Vicki-May Hamm croit qu’il est temps d’innover
La mairesse Vicki-May Hamm a obtenu tout un vote de confiance pour son troisième mandat à la Ville de Magog en récoltant plus de 60% des voix au détriment de ses adversaires, Marc Delisle (29%) et Johanne Bouchard (7%).
Même si ces résultats correspondaient à ses attentes, Mme Hamm avoue avoir été un peu inquiète en voyant d’autres maires sortants se faire montrer la porte de sortie, tout au long de la soirée électorale. On pense notamment à Bernard Sévigny du côté de Sherbrooke et de Denis Coderre à Montréal. Heureusement pour elle, ce vent de changement n’a pas soufflé sur sa municipalité.
«Pour Sherbrooke, il y avait un certain bruit de fond de mécontentement pendant l’élection, ce qui n’était pas le cas ici. Pendant mon porte-à-porte, les gens me félicitaient et souhaitaient que je termine le travail déjà entamé. Je sentais que la population était derrière moi», affirme la première magistrate.
Elle détecte toutefois un certain message en voyant que plus de 3700 personnes ont choisi d’appuyer l’un ou l’autre de ses opposants. «Il y aura toujours une tranche de population qui ne votera jamais pour moi. Mais je constate aussi que certaines personnes sont inquiètes par les grands projets. Malgré tous nos efforts de communications, il y a encore du travail à faire pour mieux informer et éduquer nos citoyens. Je pense, entre autres, à l’aréna qui n’aura jamais dû être un enjeu financier durant la campagne, car c’est un projet qui n’est même pas financé par la Ville.»
Un conseil représentatif
Avec l’arrivée de trois nouveaux visages en Jean-François Rompré, Bertrand Bilodeau et Samuel Côté, qui devient le plus jeune élu dans l’histoire de Magog, et une quasi-parité homme (5) / femme (4), la première magistrate qualifie son conseil de «très représentatif» de la population. Elle assure n’avoir aucun problème à travailler avec les nouveaux élus, même si certains d’entre eux ont battu de candidats qu’elle appuyait publiquement.
On pense notamment à Gino Gaudreau, Emmanuel Bouchard et Renaud Légaré, qui ont goûté à la défaite. «Durant la campagne, j’ai pris une position forte contre un seul candidat et c’est tout. Je ne me suis mêlée d’aucune campagne et je n’ai été aucunement présente dans les districts. Pour ceux qui ont perdu, je leur rappelle que j’ai vécu la même chose à ma première élection en 1999 contre Michel Voyer. Je l’avais finalement battu en 2005», raconte la politicienne.
Un taux de participation décevant
La mairesse croit qu’il est temps de revoir en profondeur la façon d’organiser la tenue d’un scrutin en raison du faible taux de participation. Au total, 46 % des électeurs habiles à voter ont exercé leur droit dimanche dernier comparativement à 52% en 2013. «Je ne comprends pas qu’encore en 2017, les gens sont obligés de se déplacer pour voter. On envoie des bulletins par la poste pour le vote par correspondance, mais on n’est même pas capable de le faire pour nos résidants. Voyons donc! Quand est-ce que le Directeur général des élections va allumer?», s’interroge-t-elle.