Le Parc national du Mont-Orford entre dans l’âge d’or
«Un parc national, c’est le reflet d’une société», a soulevé le directeur du Parc national du Mont-Orford, Pierre Dépelteau. Et comme la protection de l’environnement est une priorité pour bien des gens aujourd’hui, c’est dans cette optique que M. Dépelteau désire orienter son travail au cours des prochaines années.
On a pu entendre ces propos lors du colloque soulignant les 70 ans du Parc national du Mont-Orford, qui s’est tenu le 30 mars dernier à Jouvence.
Depuis maintenant trois ans, les différents employés du Parc doivent voir à l’évolution écologique des différentes espèces présentes sur le territoire. «Nous avons une quarantaine de paramètres qu’il faut étudier, précise Pierre Dépelteau. Ça fait partie de nos pratiques de développement durable. À l’avenir, nous aimerions les faire connaître davantage à la population.»
Le directeur du Parc national du Mont-Orford note également le changement de cap de l’organisation depuis sa création en 1938. «À un certain moment donné au cours des années 1970, l’aspect récréation, où on devait offrir beaucoup de services aux gens, a pris le dessus. Maintenant, la conservation est une priorité et la récréation est plutôt reléguée à une mission secondaire», note-t-il.
Pierre Dépelteau identifie aussi deux grands défis qu’il aura à relever en temps que directeur. Il devra incorporer les conclusions du comité mené par le préfet de la MRC de Memphrémagog à son plan de travail. Il faudra aussi qu’il prenne en compte l’agrandissement proposé du Parc. «Ce sera un territoire extrêmement morcelé et qui sera accessible un peu partout, admet-il. En assurer sa conservation, ce sera un très grand défi.» Également invité au colloque, le directeur général de Nature Québec, Christian Simard, croit que toute la saga du mont Orford a été une réelle bougie d’allumage pour le reste du Québec. «Vous avez touché un nerf, a-t-il lancé aux quelque 70 personnes présentes. Grâce à cette bataille, qu’on va finir par gagner d’ici un an, les Québécois sont rendus fous de leurs parcs nationaux. Dorénavant, la vigilance est là.»