Un stage valorisant pour de jeunes handicapés au centre équestre L’Ami Daniel

Deux jeunes âgés de 17 et 32 ans profitent d’un stage pour le moins valorisant au centre équestre L’Ami Daniel. En collaboration avec le Centre de réadaptation de l’Estrie, l’établissement de Sainte-Catherine-de-Hatley accueille des ados et des jeunes adultes ayant des incapacités physiques et intellectuelles pour une expérience de travail.

Le centre équestre L’Ami Daniel a ouvert officiellement ses portes cet été, après deux ans de travaux et de réaménagement. Après s’être adjoint les services d’un entraîneur, le propriétaire Daniel Robert a fait des démarches auprès d’un organisme afin d’accueillir de jeunes handicapés pour un stage de travail. «Je veux tout simplement redonner à la société», explique-t-il lorsqu’on lui demande pourquoi il ouvre les portes de son centre à cette clientèle.

M. Robert croit que l’environnement campagnard et le fait de travailler avec des animaux peuvent grandement aider ces jeunes. «Ils occupent des tâches comme l’entretien des lieux. Ils peuvent aussi transporter le foin et nourrir les chevaux. Selon des spécialistes, évoluer dans un environnement où il y a des animaux peut favoriser certaines habiletés chez cette clientèle.»

Le principal intéressé invite d’autres entreprises à faire comme lui et à ouvrir leurs portes à des jeunes qui pourraient bénéficier d’un stage de travail.

De l’antirouille… jusqu’aux chevaux

Après avoir développé une expertise dans le domaine de l’antirouille, Daniel Robert a voulu renouer avec sa passion pour les chevaux. «Je me cherchais un nouveau loisir. En pension chez des amis, il y avait des chevaux. Ça m’a donné le goût de posséder ma propre écurie», raconte celui qui est également propriétaire d’une douzaine de succursales de L’Ami Daniel, des centres automobiles pour le traitement antirouille.

Son rêve s’est réalisé il y a deux ans lorsqu’il s’est porté acquéreur d’un centre équestre sur le chemin de Magog. Cet automne, on y offrira des cours. Les personnes peuvent aussi amener leurs chevaux en pension à cet endroit.

Même s’il vient pratiquement d’arriver dans le paysage équestre, Denis Robert voit grand et songe à plusieurs plans pour l’avenir, dont un parcours aménagé par le champion québécois en attelage, Eugen Hug. Il désire également aménager sept kilomètres de sentiers en plus de faire une place de choix au trec, une discipline huppée et très populaire en Europe. Si cela est possible, M. Robert aimerait aussi augmenter le nombre de jeunes faisant des stages d’emploi. «J’aimerais bien en accueillir sept ou huit prochainement», lance-t-il fièrement.