Les Tordus : un couple qui sculpte l’imaginaire
SCULPTURE. Le duo de sculpteur estrien, composé de Johanne Charest et de Robin Laverdure, crée depuis plus de 16 ans des sculptures qui sortent de l’ordinaire. On entre aujourd’hui dans leur univers.
C’est en 2007 que cette passion a débuté pour ceux qui se surnomment les « Tordus ». Après une formation de forgeron, le duo a rapidement réalisé que ce qui le passionnait réellement, c’était la création artistique.
« On trouvait que ce n’était pas assez, explique Johanne Charest. On voulait pouvoir créer une forme qui sortait de notre imaginaire. C’est là qu’on s’est regardé et qu’on s’est dit qu’on voulait être des artistes. »
Ils se sont donc lancés dans cette aventure. Cependant, ce n’est qu’après avoir vu la réaction des gens qu’ils se sont entendus sur le nom : Les Tordus.
« On voulait quelque chose qui accroche, qui représente qui nos sommes, se rappelle Robin Laverdure. Quand les gens voyaient pour la première fois ce que l’on faisait, ils disaient que c’était fou, que c’était hors du commun. Johanne est arrivée avec ce nom-là, et c’est resté. »
DE L’ORDRE DANS LE DÉSORDRE
Robin et Johanne, originaires de Magog et de Coaticook respectivement, précisent qu’il y a une ligne directrice bien précise qui guide leur processus créatif.
« Mon mot clé, c’est l’équilibre, indique Robin. C’est ce sur quoi je base mes œuvres. Mes sculptures sont souvent tirées du monde du rêve. Je me suis beaucoup inspiré des œuvres de Salvador Dali, un artiste que je respecte beaucoup. »
Johanne, quant à elle, adore replonger les gens en enfance. « Quand tu es enfant, tu rêves à plein de chose, tu entres dans l’imaginaire. J’aime ramener les cœurs d’enfants, les émotions, les sensations. Ce que l’on tente de faire avec nos œuvres, c’est susciter des réactions. »
Utilisant majoritairement le métal, les Tordus n’ont pas peur d’ajouter de la couleur à leurs créations. (Photo Le Reflet du Lac – Jérémy Trudel)
LAISSER SA MARQUE
La sculpture est une passion que le couple entretient avec ferveur. Robin et Johanne peuvent passer des heures, des jours, voire des mois à travailler sur l’une de leurs pièces.
« C’est en voyant nos œuvres que les gens réalisent tout le temps et les efforts qui sont investis dans le processus de création », explique Robin.
Ultimement, ce dernier souhaite que ses œuvres deviennent les vestiges de son existence. « Je veux que ma vie soit signifiante. Je veux laisser quelque chose derrière moi, et ce que je laisse, ce sont mes sculptures », confie l’artiste.
Les Tordus ont plusieurs projets en branle pour l’avenir. L’un de leurs objectifs est de se rapprocher de la population et de permettre aux gens de mieux apprécier leur art. « On a tout plein d’idées, lance Johanne. On espère entre autres créer un jardin extérieur où les gens vont pouvoir se promener et observer nos sculptures. »
Pour voir leurs œuvres : www.artistelestordus.com/