On recrute des travailleurs jusqu’en France
EMPLOI. La MRC de Memphrémagog croit avoir déniché un filon pour répondre aux besoins criants de main-d’oeuvre des entreprises d’ici: recruter des employés directement en France. La MRC accompagnait le Cégep et la Ville de Sherbrooke lors d’une mission dans le Sud-Ouest de la France, en avril dernier.
L’institution d’enseignement collégial pourrait accueillir 120 étudiants étrangers dès la rentrée de septembre prochain. Ça semble très sérieux, car ils ont manifesté un vif intérêt et ils répondent déjà à des critères d’admissibilité. L’objectif consiste à les attirer au Cégep pour qu’ils terminent leurs études, pour ensuite travailler dans des entreprises de l’Estrie. Les spécialisations recherchées sont celles qui connaissent une grande pénurie de main-d’oeuvre comme les génies mécanique, électrique et civil, par exemple.
Stephen Cabana, directeur du développement économique de la MRC, est convaincu que la région profitera de l’arrivée de ces nouveaux venus pour combler des postes d’ici un an.
À plus court terme cependant, il se réjouit du recrutement de gens déjà prêtes à traverser l’océan pour y habiter et y travailler.
Kezber a embauché trois personnes, soit deux programmeurs-analystes ainsi qu’un administrateur réseaux et sécurité. L’entreprise magogoise a aussi des candidatures en processus d’embauche pour l’été 2023 suite à la fin du parcours scolaire.
« C’est immense, surtout dans une seule et unique opération de recrutement qu’on considérait comme une phase d’exploration, se réjouit M. Cabana. Ça vaut la peine de participer à ces recrutements quand on sait que chaque entreprise se livre presque une bataille pour recruter la même personne. »
Il encourage les entreprises à communiquer avec son équipe pour participer à d’autres opérations semblables à l’étranger. « On ne magasine plus, on vous garantit presque des résultats, assure-t-il. De plus, l’immigration de chaque personne est facilitée par cette démarche commune. »