La Ruche célèbre ses noces d’or

ÉDUCATION. L’École secondaire de La Ruche célébrera ses 50 années d’existence avec une soirée country, le 16 novembre prochain.

Pour souligner cet événement historique, Le Reflet du Lac a réuni l’un des premiers directeurs de cette institution scolaire, Onil Boilard, et le président actuel de la Fondation La Ruche, Todd Pouliot.

Aujourd’hui âgé de 84 ans, M. Boilard n’avait presque pas remis les pieds dans l’école depuis son passage de 1974 à 1977. M. Pouliot, qui a le même âge que La Ruche, se disait bien fier de poursuivre l’oeuvre des pionniers comme M. Boilard. Ce dernier faisait équipe, à l’époque, avec le légendaire directeur Ernest Bélanger, Jean-Louis Caplette et Bernard Francoeur.

Dès son entrée à la place publique, M. Boilard s’est rappelé l’effervescence de la première rentrée scolaire en 1974, dans un contexte fort différent des années 2020. Il y avait moins d’élèves (1500 vs 1800 aujourd’hui), qui ne bénéficiaient évidemment pas des installations sportives extérieures et intérieures aménagées au cours des dernières années. Plusieurs programmes et concentrations sont également venus bonifier le parcours académique des jeunes au fil des ans.

Cette rentrée de 1974 était la suite logique de la création des polyvalentes au Québec dans les années 1960. La Ruche a été inaugurée à la fin de ce déploiement provincial, mais presque simultanément avec six autres polyvalentes estriennes. « Sans vraiment de modèle à suivre, c’était un immense défi à relever que de rassembler des élèves de plusieurs petites écoles dans un seul établissement, se rappelle M. Boilard. Je crois que, collectivement, nous avons réussi cette grande transformation de la société locale et régionale. »

UNE INTÉGRATION RASSEMBLEUSE

Il cite l’exemple de l’adaptation, parfois difficile, des jeunes à la suite de l’arrivée des transports en autobus jaune, qui déplaçaient quotidiennement des élèves d’aussi loin que de Mansonville jusqu’à Magog. « Ce nouveau modèle scolaire très socialisant a contribué à faire disparaître les classes sociales, car on réunissait les jeunes de tout le territoire, des riches et des moins fortunés, constate-t-il. Avec le temps, même la notion du haut et du bas de la ville de Magog est presque disparue du paysage. Cette vaste intégration a été très rassembleuse sur plusieurs points. »

Onil Boilard tient à souligner que le travail de base a été réalisé en équipe, sous la gouverne du regretté Ernest Bélanger. Il considère toujours aujourd’hui ce « grand ami » comme un « homme de justice et inspirant », malgré ses apparences autoritaires.

Todd Pouliot croit que les bases jetées par les premières équipes de La Ruche demeurent présentes. « On l’observe actuellement avec le sentiment de fierté et d’appartenance des élèves d’hier et d’aujourd’hui, affirme-t-il. On voit aussi des plus jeunes qui rêvent, par exemple, de jouer au hockey et de fréquenter notre école. »