Les Vendanges brillent contre vents et marées
POINTE MERRY. Malgré un changement majeur à la direction peu de temps avant le lancement des festivités et une météo qui n’aura pas été de tout repos, les organisateurs de la Fête des vendanges Magog-Orford flottent encore sur un nuage, alors qu’environ 81 000 festivaliers ont répondu à l’appel lors des deux week-ends d’activités.
Même si cet achalandage est inférieur à l’an dernier, alors que la barre des 100 00 visiteurs avaient été franchie, le nouveau directeur général de l’événement, Jérémy Parent, est d’avis que ce résultat représente un exploit en soi, surtout en pointant du doigt Dame nature. «Lors de deux week-ends, on s’est fait jouer de mauvais tours par la météo. Mais malgré le fait qu’il y a eu seulement deux belles journées sur cinq, les ventes ont été incroyables. Pour avoir fait le tour des exposants, certains n’ont jamais vendu autant. Pour nous, ça prouve que l’histoire d’amour entre le public et les Vendanges est encore bien réelle, même après toutes ces années», partage-t-il.
Cette réponse est d’autant plus révélatrice alors que les Vendanges avaient opté pour une programmation culturelle plus modeste, sans tête d’affiche, à la suite du non-renouvellement d’une subvention de Patrimoine Canada. Toujours selon M. Parent, non seulement cette orientation n’a eu aucune incidence, mais les Vendanges ont signé un succès en effectuant un retour aux sources, c’est-à-dire en misant essentiellement sur la qualité des produits et le contact privilégié avec les producteurs. «La Fête des vendanges a d’abord vu le jour pour le vin alors qu’il y a 30 ans, il était seulement possible de s’en procurer sur les lieux de production. L’idée était de démocratiser l’accès et de rassembler des gens.»
«Toute cette dynamique a évolué depuis et maintenant, ce sont de nouveaux acteurs dans l’industrie comme les distilleries et les microbrasseries qui se retrouvent là où les vins étaient, il y a 30 ans, poursuit Jérémy Parent. C’est pour cette raison que nous avons le plaisir de les accueillir parmi nous, puisque la Fête des vendanges, c’est une célébration des alcools du Québec.»
Contrairement à certaines informations qui ont circulé, le directeur général confirme qu’il n’est aucunement dans les plans de revenir à l’ancienne formule, qui consistait à regrouper tous les exposants dans un seul et grand chapiteau. «Avant, les gens devaient payer 10 $ pour rentrer dans le chapiteau, même s’ils voulaient seulement acheter des produits. Maintenant, les gens déambulent gratuitement sur le site et participent aux spectacles, ce qui crée vraiment une belle ambiance. Il n’y a que les dégustations qui sont payantes», conclut le grand manitou, tout en remerciant la centaine de bénévoles qui ont mis la main à la pâte.