Magog songe à faire rouvrir le dossier d’agrandissement de la sablière du chemin de Fitch Bay

JUGEMENT. Face au refus de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) d’analyser l’agrandissement d’une sablière-gravière située sur le chemin de Fitch Bay, la Ville de Magog songe à modifier ses règlements pour rouvrir le dossier auprès de cette instance gouvernementale.

Le conseil municipal maintient sa position à la suite de la décision finale de la CPTAQ dévoilée le 16 avril dernier. Le contenu y est essentiellement identique à l’avis de modification de l’orientation préliminaire émis par les mêmes commissaires le 28 mars dernier.

La CPTAQ accepte de prolonger l’exploitation de cette sablière-gravière par le Groupe Lapalme pour une durée de cinq ans, contrairement à la demande initiale de 10 ans.

Les commissaires Éric Bélanger et Gilles P. Bonneau exigent aussi à l’exploitant de respecter davantage la bande de protection de 10 mètres autour du site. L’entreprise devra reboiser et remettre le terrain en état d’agriculture à l’échéance.

Quant au dossier concernant un éventuel agrandissement sur la propriété voisine, celui-ci a été fermé administrativement par la Commission en raison de sa non-conformité au règlement de zonage de la Ville de Magog. « Cette demande est donc irrecevable en vertu de l’article 58.5 de la Loi », lit-on.

La balle est dans le camp de la Ville de Magog. La mairesse Nathalie Pelletier prévoit déjà entamer une modification réglementaire l’automne prochain, afin d’autoriser l’usage de cette carrière dans cette zone. C’est de cette façon que la CPTAQ pourrait analyser de nouveau le dossier de l’agrandissement. Quelques voisins s’y opposent, mais les élus magogois rappellent qu’ils devront trouver un autre emplacement ailleurs et plus loin pour utiliser du gravier pour les routes. « Et ça coûtera plus cher », prévient Mme Pelletier.

Magog pense recourir à un agronome indépendant pour avoir l’heure juste dans ce dossier. »Il y aurait peut-être moyen d’appliquer des mesures d’atténuation au besoin, mais on trouvera d’autres solutions si les spécialistes rejettent l’agrandissement », termine Mme Pelletier.

Un des opposants, François Pelletier, espère que la démarche municipale sera peine perdue, puisque la CPTAQ se dit préoccupée par le fait que « certains sites d’extraction perturbent la pratique de l’agriculture et de la sylviculture sur une longue période ».

«On ve se revoir en consultation publique pour protester», signale-t-il.