Milieux humides: LAMRAC serait preneur, mais les fonds sont indisponibles
ENVIRONNEMENT. Les 429 000 $ qui dorment dans un fonds destiné à la protection des milieux humides intéressent l’Association du Marais de la Rivière-aux-Cerises (LAMRAC). Cet organisme serait preneur, mais il est inéligible aux yeux du gouvernement.
La directrice générale de LAMRAC, Vicki-May Hamm, réagit au reportage publié dans l’édition imprimée du Reflet du lac du 1er novembre dernier. «Nous avons des projets d’acquisition pour protéger de plus grandes superficies d’espaces naturels, mais on nous ferme la porte, car les projets doivent servir à recréer ou restaurer des zones humides», déplore-t-elle.
Adoptée en 2017, la Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques (MHH) permet à des individus, entreprises et municipalités de détruire ces zones fragiles en échange d’une compensation financière.
Les sommes s’additionnent année après année et dorment toujours dans la MRC de Memphrémagog. Cette réserve atteint maintenant 429 192 $ pour compenser la perte de quelque 31 000 mètres carrés de ces écosystèmes dans la région depuis six ans, ce qui représente l’équivalent d’environ quatre terrains de soccer.
Mme Hamm demande une plus grande souplesse au ministère de l’Environnement. «On ne rentre peut-être pas dans les critères, mais nos acquisitions permettraient tout de même de protéger davantage de milieux humides et l’environnement en général», signale-t-elle.
L’un des projets à long terme de LAMRAC consiste à bonifier ses 180 hectares de milieux hydriques. Un premier pas a été franchi avec une bande étroite de terrain à l’est du marais, une zone récemment cédée par la Ville de Magog. Pour plus tard, les dirigeants de ce groupe songent à prendre de l’expansion vers l’autoroute 10 afin de se connecter à un futur corridor faunique dans la mire de l’organisme Corridor appalachien.