Piste à rouleaux à Orford: les élus maintiennent leur refus mais ouvrent légèrement la porte
LOISIRS. Le Canton d’Orford se montre prudent dans le dossier de la piste à rouleaux (pumptrack). La mairesse Marie Boivin confirme le refus des élus à court terme, malgré le vif intérêt de familles orferoises et du Club de vélo de montagne de l’endroit. La porte pourrait cependant se rouvrir sur un horizon de quelques années.
«Ce n’est qu’une question de temps, affirme Mme Boivin. Il est vrai qu’il n’existe que très peu de places pour nos jeunes qui sont de plus en plus nombreux sur notre territoire. On va y réfléchir.»
Les promoteurs du projet n’apprécieront guère les délais. Mme Boivin rappelle que la démarche entourant l’aménagement de terrains de pickleball au parc Le Montagnais a duré six ans avant sa conclusion. «C’est toujours long et ce n’est jamais simple pour les municipalités», concède-t-elle.
La mairesse ajoute que le présent conseil préfère combler le retard dans l’entretien des parcs et des infrastructures de loisirs en place. «On reporte des dossiers depuis que je suis en poste, il y a sept ans, affirme Mme Boivin. On travaille actuellement sur un plan sur les parcs et espaces verts pour répondre à ces besoins.»
Les élus ont aussi comme objectif de réaliser un autre important projet qui s’étire en longueur, avant de se concentrer sur la piste à rouleaux. Il s’agit du centre communautaire que le Canton souhaite construire au coeur du village.
Aux dires de Mme Boivin, le conseil veut aussi s’assurer que la «pumptrack» représente un projet qui répondra adéquatement aux citoyens, et pas nécessairement aux gens de l’extérieur.
Elle émet aussi des réserves sur des subventions finançant 90% de la facture totale, une forte possibilité aux dires des promoteurs de la «pumptrack». «Une Ville et un organisme qui montent un dossier, c’est loin d’être une démarche identique, signale Marie Boivin. On a vérifié de notre côté, et cette option ne concorde pas avec le fruit de leur recherche.»