Projet d’épicerie à Orford: une victoire teintée d’audace pour William Belval

AFFAIRES.  À l’instar de la mairesse du Canton d’Orford, le promoteur William Belval semblait soulagé au lendemain de la confirmation que son projet de construction au village de Cherry River était approuvé. L’homme d’affaires est déjà en mode «travail» en vue d’amorcer les travaux au printemps 2025. 

Si le processus de consultation a été plus long que prévu et ponctué de revirements au cours des trois dernières années, William Belval se dit très heureux de pouvoir, maintenant, passer à l’action et surtout, livrer la marchandise à la hauteur des attentes. «Oui, le processus a été éprouvant à certains moments, mais je n’ai jamais pensé abandonner. Jamais. Maintenant, ce que je peux dire, c’est que les sceptiques vont être confondus. Je suis moi-même résident d’Orford depuis deux ans et clairement, ce sont des services de proximité qui étaient nécessaires et surtout, souhaités par beaucoup de gens», soutitent M. Belval.

Ce dernier estime que la plus récente version du projet, qui consiste à la construction de trois bâtiments commerciaux et trois bâtiments résidentiels de 10 unités chacun, s’inscrit en tous points dans l’ADN de la Municipalité et de son coeur villageois. «Quand j’ai acheté ce terrain, c’était dans le but de le développer. Avant même tout le processus, j’étais en plein droit de faire un projet 100% commercial et me contenter de faire des terrains standards, aménagés comme des allées de bowling, en amenant des bannières que l’on voit partout ailleurs et qui n’a rien à voir avec ce que les gens veulent.»

«Mais je préfère de loin avoir un projet qui répond aux besoins de la communauté. Et grâce à tout le travail fait avec la Municipalité et avec les commentaires reçus de la population, on arrive vraiment à quelque chose d’intéressant. Il me reste encore beaucoup de travail, mais c’est stimulant.»

Des travaux à la vitesse grand V

Pour le moment, il confirme qu’en plus de l’épicerie et de la pharmacie, le projet comptera une clinique médicale. L’identité des entreprises en question demeure pour le moment confidentielle. «Il me reste à combler une bâtisse de 6600 pieds carrés pour des services de proximité. Ça ne m’inquiète pas du tout, car il y a déjà beaucoup d’intérêt, même si je ne suis pas affiché.»

En ce qui concerne l’échéancier des travaux, les prochains mois serviront à l’élaboration des plans d’implantation et d’intégration architecturales. Si tout se déroule comme prévu, la première pelletée de terre se ferait quelque part au printemps 2025. «Mon intérêt est de débuter les travaux le plus rapidement possible. Le projet se fera de façon condensée, en deux phases possiblement, pour ne pas que le secteur se retrouve dans la construction pendant plusieurs années.»

Prendre le taureau par les cornes

Chose certaine, on ne peut reprocher à William Belval de manquer d’audace. C’est justement sa détermination, combinée à un appui de plusieurs résidents, qui lui a permis d’obtenir le feu vert de la Municipalité d’une façon peu orthodoxe.

Le principal intéressé s’est prévalu d’une procédure dans la loi pour faire annuler à la toute dernière minute la tenue d’un registre, en recueillant suffisamment de signatures de citoyens en faveur de son projet. «Je fais affaire avec une firme d’urbanisme qui est habituée à ce genre de démarche. Alors, j’ai suivi ses conseils et j’ai fait du porte-à-porte pendant trois semaines pour amasser des signatures. Même si je reste près du secteur, ça été énormément de temps et d’allers-retours les matins, les midis et les soirs.»

«Mais honnêtement, ça s’est super bien passé, même mieux que je me l’étais imaginé. Je n’ai même pas eu à convaincre les gens, en fait. Plusieurs étaient déjà en faveur et ils m’encourageaient même à continuer ce qui me passionne depuis maintenant une douzaine d’années, soit le développement immobilier. Pour de vrai, ça a fait du bien à entendre», conclut-il.