Projets de logements sociaux et abordables: pénurie de grands terrains municipaux à Magog
HABITATION. Assurant que la volonté politique est très forte pour venir en aide aux gens aux prises avec des problèmes liés à la crise du logement et à l’itinérance, la mairesse Nathalie Pelletier explique toutefois que le manque de grands terrains limite le pouvoir d’action de la Municipalité.
« C’est le gros problème à l’heure actuelle contrairement à d’autres villes, qui disposent de grands espaces pour planifier des projets de construction de logements sociaux et abordables. On est très limité en nombre de terrains qui nous appartiennent et sur lesquels des habitations de ce type se prêteraient », soutient Mme Pelletier.
Actuellement, la Ville de Magog est propriétaire de deux terrains vacants qui ont été ciblés, à l’interne, comme des lieux qui seraient propices à la construction de logements. Il y a un terrain sur la rue Desjardins et un autre sur la rue Champlain. Toutefois, on précise qu’aucun projet n’est avancé à l’un ou l’autre de ces endroits.
« Un des grands terrains qui a beaucoup de potentiel est celui où se trouve actuellement l’usine d’épuration d’Omerville. Tant que le projet de détournement des eaux usées n’est pas terminé, on ne peut rien faire. Mais nos équipes sont déjà à planifier le démantèlement des installations et le jour que ce sera complété, on pourra réfléchir à la possibilité de faire quelque chose de concret. »
Si ce scénario penche davantage vers une solution de longue haleine, Nathalie Pelletier assure que la Ville est partenaire de plusieurs actions sur le terrain afin d’aider, dans l’immédiat, les gens qui se retrouvent en situation d’itinérance. « On travaille étroitement avec les organismes du milieu, comme Ressources Relais. Je sais que l’on donne de l’argent qui sert à financer de l’hébergement temporaire à des gens qui sont à la rue. Avec notre nouvelle politique d’habitation, on se crée aussi un fonds, petit à petit, qui pourra servir à financer de futures constructions. C’est vrai, il n’y a pas un projet majeur en cours, mais on en fait beaucoup lorsqu’on accumule l’ensemble de nos actions. »
« Et l’itinérance, ça relève aussi du ministère de la Santé et des Services sociaux et pas seulement du monde municipal. Pour avoir un réel impact et trouver des solutions durables, tout le monde doit jouer son rôle et prendre ses responsabilités à la hauteur de ses compétences. Car les municipalités n’y arriveront pas seules », conclut la première magistrate.