Surveillance policière accrue de la RPM sur les plans d’eau

PLAISANCIERS.  Après un été moins occupé marqué par les inondations l’an dernier, la Régie de police de Memphrémagog (RPM) exercera une présence accrue sur les plans d’eau de la région cet été, dont le lac Memphrémagog, à bord d’un bateau flambant neuf. 

Acquise au cours des derniers mois pour la somme de 275 000 $, cette embarcation permettra aux policiers d’assurer une meilleure surveillance des plaisanciers qui circuleront sur les lacs. Que ce soit la vitesse, la consommation d’alcool ou de drogue au volant ou encore tout ce qui touche les équipements obligatoires, tout sera mis en oeuvre pour veiller à la sécurité. 

«L’an dernier, nous avons éprouvé des problèmes avec notre ancien bateau, ce qui a compliqué nos opérations nautiques, fait savoir le directeur de la RPM, Mario Leblanc. D’autant plus que le mois de juillet a été plus tranquille puisque la navigation était interdite en raison du niveau anormalement élevé de l’eau. Au total, nous avons effectué 48 heures de patrouille sur les plans d’eau et ce chiffre sera assurément à la hausse pour l’été à venir.»

Le service de police reviendra à son ancienne formule qui avait été employée jusqu’en 2021, soit en dépêchant la même équipe de policiers pour prendre en charge tout ce qui touche la sécurité nautique. Avec cette stabilité au niveau des effectifs, M. Leblanc est convaincu que le travail sur le terrain sera plus efficace. «Il y a plusieurs avantages à miser toujours sur les mêmes policiers, car avec leur expérience, ils développent une expertise entourant tout ce qui touche la réglementation sur les cours d’eau. C’est un travail particulier qui nécessite des compétences particulières. De plus, en ayant toujours la même équipe, il est plus facile de faire les suivis ou de reconnaître des plaisanciers qui avaient déjà reçu un avertissement, par exemple.»

Une présence imprévisible

Le chef de police met d’ailleurs en garde les plaisanciers qui se croient tout permis sur les plans d’eau. Il prévient que les plaisanciers qui osent enfreindre la réglementation risquent d’avoir une mauvaise surprise. «Dans les années passées, les horaires de nos patrouilles étaient sensiblement les mêmes, alors nos opérations étaient plus prévisibles. Cette année, nos horaires seront plus flexibles et variés, alors on risque d’en surprendre plusieurs qui avaient l’habitude de s’en sortir», prévient M. Leblanc.

L’alcool au volant sera l’une des priorités de la patrouille, avec la tenue de barrages «nautiques» à des endroits stratégiques. «Par le passé, on a fait quelques barrages pour vérifier le taux d’alcoolémie des plaisanciers. On s’était placé notamment dans la rivière Magog qui se transforme presque en autoroute, en fin de journée, alors que les bateaux retournent vers la rampe de mise à l’eau. Nous allons assurément y retourner lors des journées les plus achalandées.»

Des policiers en bateau… et à vélo

Notons qu’en dehors des heures passées sur l’eau, les policiers attitrés à la surveillance nautique troquent le bateau pour un vélo. Ils ont le mandat de se promener au centre-ville et dans le parc de la Baie-de-Magog. «La patrouille à vélo était un service fort apprécié par les commerçants par le passé, alors on est heureux de la déployer de nouveau cet été. En plus d’assurer une présence à des endroits très fréquentés, comme à la pointe Merry, les policiers à vélo nous offrent une capacité d’intervention assez efficace au centre-ville. Leur temps de réponse est généralement plus rapide qu’un agent en autopatrouille, qui est souvent ralenti par le trafic», conclut Mario Leblanc.