Un GBC pimenté par la météo

VÉLO.  Reconnu pour offrir quelques surprises à ses participants, l’événement cycliste GBC 500 a pu compter sur Dame nature pour pimenter encore davantage sa 5e édition, qui avait lieu du 29 juin au 2 juillet dernier.

Les quelque 180 adeptes de vélo de gravelle ont en effet dû s’adapter à de fortes pluies, samedi et dimanche, ce qui a rendu les parcours de 250 et 500 km beaucoup plus difficiles techniquement.

Certains vélos ont également eu besoin d’une bonne mise au point après avoir été aspergés d’eau et de terre pendant de longues heures.

« Il a plu sans arrêt de 14 h jusqu’à minuit durant la journée de samedi avec une baisse importante des températures. J’ai beaucoup d’admiration pour ceux qui ont continué à rouler », a louangé l’un des organisateurs, Daniel Poirier.

« Certains ont toutefois dû abandonner en raison de l’hypothermie ou de problèmes mécaniques », a confirmé M. Poirier.

Daniel Poirier, l’un des organisateurs et cofondateur du GBC 500. (Photo gracieuseté – Marco Bergeron)

Ces conditions climatiques ardues n’ont pas empêché Félix Bouchard de compléter le trajet de 250 km en moins de 10 heures (9 h 59), un véritable exploit dans les circonstances. Samuel Rathé (10 h 19) et Antoine Donahue-Laliberté (10 h 53) ont aussi franchi la ligne d’arrivée sous la barre des 11 h.

Chez les femmes, Lyne Bessette – qui d’autre – a été la plus rapide au 250 km en compagnie de sa coéquipière Sophie Gattuso. Les deux femmes ont mis 11 h 46 pour couvrir la distance.

Dans le parcours de 500 km. Karl Gauthier (32 h 10) a terminé en première place, suivi d’Étienne Leclerc (32 h 27). Du côté féminin, Sophie Saint-Jacques a mis 36 h 53 pour compléter l’épreuve, alors que Charlotte Hamel a conclu en 38 h 22.

Sophie Saint-Jacques (165) a été la première femme à compléter le 500 km. (Photo gracieuseté – Marco Bergeron)

Un malvoyant au départ

Pour la première fois de son histoire, le GBC 500 accueillait un cycliste malvoyant parmi ses participants.

Originaire de Saint-Basile-le-Grand, Éric Lapierre souffre d’albinisme et est un adepte des épreuves d’endurance (triathlon, course en sentiers et autres)

Il doit cependant utiliser du matériel spécialisé, comme des lunettes grossissantes ou un GPS adapté pour compenser son acuité visuelle réduite.

Éric Lapierre (302) faisait partie des quelque 180 cyclistes à prendre le départ du GBC au parc des Braves, samedi dernier. L’athlète malvoyant était loin de se douter, à ce moment, qu’il terminerait l’épreuve sur un autre vélo. (Photo gracieuseté – Marco Bergeron)

Et l’homme de 44 ans a vécu une véritable épopée en complétant son 250 km en moins d’une journée, soit en 17 h 06. « Il a été victime d’un problème de dérailleur entre les kilomètres 80 et 125, de sorte qu’il roulait sur une seule vitesse », explique Daniel Poirier.

« C’est Serge Lacroix (vainqueur du 500 km en 2023), qui agissait comme personnel de soutien sur le parcours, qui lui est venu en aide. En constatant qu’il était incapable de réparer le problème de dérailleur, il est retourné chez lui pour chercher son vélo de l’an dernier et lui prêter pour le reste du parcours. Finalement, Éric a fait les 125 dernières kilomètres avec le vélo du champion », a-t-il ajouté sur un ton admiratif.