Un résident de North Hatley veut devenir chef du PLQ

POLITIQUE. Le futur chef du Parti libéral du Québec (PLQ), qui sera choisi en juin 2025, sera peut-être un résident du comté d’Orford, plus précisément de North Hatley.

Charles Milliard habite sur les rives du lac Massawippi depuis quelques mois. Il est l’un des cinq candidats ayant manifesté l’intérêt pour diriger cette formation politique. Jusqu’à maintenant, cette campagne inclut M. Milliard, Pablo Rodriguez (ex-ministre fédéral des Transports), Denis Coderre (ex-ministre fédéral et ancien maire de Montréal), l’avocat Marc Bélanger et Frédéric Beauchemin (député libéral de Marguerite-Bourgeoys).

Charles Milliard est le président-directeur général sortant de la Fédération des chambres de commerce du Québec. Pharmacien de formation et titulaire d’un MBA de HEC Montréal, il a aussi été vice-président exécutif du Groupe Uniprix et vice-président santé au cabinet de relations publiques National.

Insatisfait de la position du PLQ dans les sondages et le coeur des Québécois, il se croit le mieux placé pour incarner le renouveau dont sa formation politique a besoin pour sa relance. «Le PQ a réussi ce virage, concède-t-il. Si le PLQ veut rester en vie après 150 ans d’histoire, il doit passer le flambeau à une nouvelle génération qui a de l’expérience et qui connaît le PLQ autant que moi.»

Conscient qu’il doit se faire connaître aux quatre coins de la province, il a quitté son emploi pour se consacrer à temps plein à la course à la chefferie du PLQ. Côté expérience politique, il signale qu’il milite pour ce même parti depuis 1998. «Je propose une politique bienveillante, car les électeurs sont tannés des chicanes et des promesses non tenues. Je veux parler à l’intelligence des gens, étant donné que je ne suis pas de l’école de la ruelle et de la partisanerie à outrance», assure-t-il.

M. Milliard croit que le PLQ progresse dans le bon sens, avec les «militants qui ont retrouvé le sourire». C’est ce qu’il a d’ailleurs constaté lors de son passage au colloque régional du parti, qui se tenait le week-end dernier à Sherbrooke.

DE L’INTÉRÊT POUR LE COMTÉ D’ORFORD?

M. Milliard poursuivra ses consultations et ses rencontres avant de cibler une circonscription électorale, si jamais les membres du PLQ optent pour lui à la tête de cette formation politique. Il ne confirme pas Orford à la tête de ses priorités, mais ne ferme pas la porte non plus. Le prochain scrutin provincial se déroulera à l’automne 2026, ce qui représente une éternité en politique.

«Je n’ai pas choisi North Hatley pour des raisons politiques, précise-t-il. Je réalise toutefois que la relance du PLQ passe par la reconquête des régions, comme dans les comtés estriens, dont plusieurs sont d’anciens bastions libéraux.» Des rencontres avec des élus actuels et des politiciens à la retraite de l’Estrie ont d’ailleurs déjà eu lieu.

UN TROISIÈME MANDAT POUR GILLES BÉLANGER?

Le député actuel d’Orford, Gilles Bélanger, affirme, pour le moment, qu’il se représentera en 2026 sous la bannière de la Coalition avenir Québec (CAQ). Contrairement à des collègues démissionnaires comme Pierre Fitzgibbon, il désire compléter son mandat pour se concentrer sur ses responsabilités dans la région et d’adjoint parlementaire du ministre des Finances (volet Internet haute vitesse et projets spéciaux de connectivité).

Cependant, son enthousiasme risque de s’estomper s’il échoue dans son objectif de déployer un réseau cellulaire sur l’ensemble du territoire québécois d’ici la fin de l’année 2026. «Nous sommes actuellement à 20% de fait pour atteindre ce but, ajoute-t-il. Ça va prendre un sérieux coup de barre pour atteindre notre cible. Je mets beaucoup de pression pour remettre ce dossier sur les rails, car je serai extrêmement déçu si on n’offre pas la mobilité cellulaire partout d’ici deux ans.»