Un robot et l’intelligence artificielle à l’assaut de la moule zébrée
LACS. La lutte aux espèces envahissantes dans les cours d’eau pourrait bien passer par l’utilisation d’un robot sous-marin jumelée à l’intelligence artificielle.
C’est du moins ce qu’espèrent l’organisme Bleu Massawippi et la jeune entreprise Robonotic, qui viennent d’annoncer un partenariat qu’on décrit comme « un pas significatif dans la protection de la biodiversité aquatique ».
Fondée en février 2023, Robonotic a choisi de s’associer à Bleu Massawippi en raison de son expertise à combattre la moule zébrée.
Depuis quelques mois, un modèle de détection de moules zébrées a été développé au lac Massawippi afin de recueillir différentes données et photographies. Ce modèle sera bientôt testé au lac Témiscouata, qui est aussi envahi par ces colonies de petits mollusques.
Bleu Massawippi a partagé son expertise avec Robonotic, afin de développer une technologie de lutte à la moule zébrée. De gauche à droite, on reconnaît Sabrina Leclercq et Laurence Laurence Langevin, respectivement chargée de projets scientifique et directrice générale de Bleu Massawippi, Véronica Romero-Rosales et David Caron, cofondateurs de Robonotic, ainsi que Charles Plaisir, coordonnateur de projets chez Bleu Massawippi. (Photo Le Reflet du Lac – Patrick Trudeau)
« Il existe déjà des robots qui sont utilisés contre les espèces envahissantes, mais ce sont des engins qui doivent être reliés à un fil. Notre travail, c’est de développer un logiciel pour rendre le robot plus autonome et qu’il puisse travailler par lui-même », explique le cofondateur de Robonotic, David Caron.
« En plus de prendre des photos, il pourra éventuellement faire la cueillette ou d’autres opérations du genre. On veut en faire un prédateur artificiel », ajoute celui qui fait équipe professionnellement et personnellement avec Véronica Romero-Rosales.
Demeurant à Québec, le jeune couple d’entrepreneurs a choisi de tester son produit au lac Témiscouata, un plan d’eau que M. Caron connaît bien. « J’ai passé mes étés au bord de ce lac et quand j’ai su qu’il était infesté par la moule zébrée, j’ai tout de suite voulu trouver une solution. Éventuellement, on va revenir utiliser notre technologie au lac Massawippi », précise-t-il.
« Et à plus long terme, si tout fonctionne bien, on pourrait l’appliquer à tous les plans d’eau vulnérables du Québec. Notre rêve ultime est de contrôler ces espèces qui nuisent à nos lacs », renchérit sa conjointe.
(Photo Le Reflet du Lac – Patrick Trudeau)