Une rapidité d’intervention qui fait la fierté des pompiers de Magog

BILAN.  Qu’ils demeurent en secteur urbain ou rural, les Magogois peuvent se sentir en sécurité si on se fie aux statistiques du plus récent rapport annuel du Service de sécurité incendie de Magog, alors que les pompiers ont répondu en dix minutes et moins pour la grande majorité de leurs interventions en 2023.

Plus précisément, ce sont 89% des appels de toute nature qui ont reçu un temps de réponse sous les dix minutes. En moyenne, ce délai d’intervention se chiffre à 5:43 dans le périmètre urbain et 10:27 en milieu plus éloigné. Notons que pour les premiers répondants, cette statistique se situe à six minutes pile.

Comme l’explique le directeur du Service de sécurité incendie de Magog, Sylvain Arteau, ces données sont des plus impressionnantes. D’autant plus que lors d’un incendie notamment, ce délai concerne la force de frappe, c’est-à-dire lorsque tous les pompiers nécessaires pour éteindre un brasier sont arrivés sur les lieux de l’intervention, avec leurs équipements. «Il n’y a pas beaucoup de villes au Québec qui ont une force de frappe de dix pompiers dans des délais de 10 à 20 minutes. Que ce soit au lac Lovering, sur le chemin des Pères ou tout autre secteur plus éloigné de la ville, les gens n’ont jamais été aussi bien desservis depuis l’implantation du service à temps plein en 2017», confirme Sylvain Arteau. 

Le grand patron précise qu’il est important de différencier la force de frappe de l’arrivée des sapeurs sur un incendie, qui se fait encore plus rapidement. Une rapidité de déploiement qui peut faire toute la différence entre des bris mineurs et une famille qui se retrouve à la rue. «Quand nos premiers pompiers arrivent sur un feu, ils peuvent déjà faire une application d’eau et bien souvent, éteindre le foyer d’incendie avant que les flammes se propagent au reste du bâtiment.»

«Évidemment, il y a certains feux où nos chances sont limitées. Je pense, par exemple, à une maison en construction dont la résistance au feu est très faible et qui peut s’embraser assez rapidement. Mais dans une maison standard, dépendamment d’où le feu est parti, il y a de très grandes chances de limiter l’étendue des dommages à la vitesse que nous nous déployons», poursuit M. Arteau.

Du jamais vu en plein été

Parmi les faits saillants de la dernière année, on se souvient évidemment du niveau anormalement élevé du lac Memphrémagog en pleine saison estivale à la suite de pluies diluviennes, causant des inondations pendant 22 jours dans différents secteurs de la ville.

Même si ce fut énormément de gestion pour l’Organisation municipale de sécurité civile de Magog (OMSCM), dont la coordination est sous la responsabilité de M. Arteau, ce dernier assure que la situation est demeurée sous contrôle du début jusqu’à la fin. «C’était préoccupant de recevoir quelque 80 mm de pluie en l’espace de quelques heures, mais on s’était préparé en conséquence. Ce qu’on n’avait pas vu venir, par contre, c’est toute l’eau tombée au Vermont qui a eu un impact majeur ici. Le nerf de la guerre, c’était surtout toute la gestion du bras de rivière, avec l’ouverture du barrage et tous les inconvénients pour la population et les plaisanciers.»

«Mais on n’était pas nécessairement à un point critique, en ce sens que nous n’avons jamais envisagé d’évacuations massives. Mais des crues d’eau soudaines de la sorte, avec le réchauffement de la planète, il y en aura d’autres et notre travail est de s’y préparer, du mieux que l’on peut, et de réagir au meilleur de nos compétences quand cela se produira», soutient M. Arteau, qui souligne le travail «exceptionnel» lors des inondations par l’équipe de l’OMSCM. 

Autres statistiques du bilan 2023

1309

Nombre d’appels reçus de toute nature

51

Nombre d’incendies survenus sur le territoire

4805

Nombre d’heures de formation données