Une touche locale dans le plus récent film d’Anik Jean
FILM. La chanteuse et réalisatrice Anik Jean était de passage à Stanstead, le 17 novembre dernier, pour présenter son tout premier long métrage « Les hommes de ma mère », qui a une petite touche de l’Estrie, plus particulièrement, d’Ogden.
C’est devant une quarantaine de personnes qu’Anik Jean s’est expliquée sur certains détails de son nouvel ouvrage comme ses techniques de réalisation, ses relations avec les acteurs et quelques anecdotes pendant le tournage. « Je fais un film pour vous, pas pour l’industrie », avait-elle répondu à une question d’un spectateur présent dans la mythique salle d’opéra Haskell, reconvertie en salle de cinéma depuis mai dernier.
La visite de la réalisatrice de 46 ans à Stanstead n’était pas le fruit du hasard. En fait, le montage du film a été produit par Jean-François Bergeron, qui s’est installé à Ogden depuis maintenant deux ans. Toutefois, leur rencontre remonte à plusieurs années grâce à Patrick Huard, le lien qui les unissait.
« Je fais 80 % de mon travail à Ogden, même si j’ai un studio à Montréal. […] C’est super pertinent de tenir des soirées comme ça pour récolter les commentaires du public et de promouvoir aussi le cinéma québécois », raconte M. Bergeron, qui a d’ailleurs été récompensé pour les films « Bon Cop, Bad Cop », « De père en flic », « Les 3 p’tits Cochons », et plusieurs autres.
Au fur et à mesure qu’Anik Jean et Jean-François Bergeron répondaient aux plus curieux de la salle, la chimie entre les deux était de plus en plus palpable. À titre d’exemple, M. Bergeron a révélé que l’un de ses deux prochains projets était un autre long métrage de Mme Jean. D’ailleurs, celle-ci devrait dévoiler au grand public ses deux prochaines œuvres cette semaine.
Une gamme d’émotions
L’histoire de « Les hommes de ma mère » tourne autour d’Elsie (Léane Labrèche-Dor) qui part à la recherche de ses cinq beaux-pères. Elle entame cette aventure remplie d’émotions dans le but d’exaucer le souhait de sa mère décédée, soit de disperser les cendres de cette dernière à cinq endroits différents.
Disponible dans les cinémas du Québec depuis le 4 août dernier, « Les hommes de ma mère » est en lice pour trois prix au prochain Gala Québec Cinéma, soit Meilleur premier film, Meilleure interprétation féminine dans un premier rôle (Léane Labrèche-Dor) ainsi que Prix du public.
« Je ne m’attendais pas à un tel succès comme premier film, confie Anik Jean. C’est sûr que c’est une belle tape dans le dos de l’industrie. »