Création d’une série régionale de courses sous harnais
CHEVAUX. Les courses de chevaux sous harnais connaissent une nouvelle vague de popularité dans les Cantons-de-l’Est avec la mise sur pied d’une série régionale de quatre programmes avec pari mutuel qui connaîtra son point culminant en septembre prochain à Bedford.
«Les huit meilleurs pointeurs des trois premières compétitions s’affronteront en finale pour une bourse de 5 000 $ sur une distance d’un mille et demi. Et si un cheval remporte les quatre épreuves, son propriétaire touchera par ailleurs un boni de 5 000 $», explique Michel St-Louis, du Jockey Club de Bedford, d’un ton enthousiaste.
Les programmes de la série de l’Estrie seront présentés les 2 août à Bedford, 23 août à Ayer’s Cliff, 1er septembre à Brome et 6 septembre à Bedford, avec la bénédiction de la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) du Québec.
Les chevaux de course n’avaient pas foulé le sol du terrain de l’exposition agricole de Brome depuis 2008.
«On sollicite notre participation à tous les ans et, cette année, nous avons décidé de réessayer. L’organisation d’une telle activité demande beaucoup de travail, mais nous sommes prêts mentalement et physiquement à le faire. Ça répond aussi à une demande de certains de nos visiteurs et exposants», affirme Guylaine Tétreault, directrice générale du Big Brome Fair.
Michel St-Louis ajoute que l’exposition agricole de Brome a toujours eu bonne réputation et que son adhésion à la série de l’Estrie constitue un plus pour toute la région.
«À l’époque, il se pariait plus d’argent à Brome qu’il ne s’en parie aujourd’hui à Trois-Rivières», précise le porte-parole du Jockey Club de Bedford.
Ce dernier voit d’ailleurs la création de la série de l’Estrie comme la première étape d’un projet beaucoup plus ambitieux.
«Si la série de l’Estrie donne de bons résultats, on pourrait envisager la création d’un mini-circuit estrien où chacune des organisations participantes (Société d’agriculture du comté de Brome, Société d’agriculture du comté de Stanstead et Jockey Club de Bedford) présenterait quatre programmes pour un total de douze. Il n’y a rien comme la rivalité entre les coureurs et éleveurs d’une même région pour capter l’intérêt des parieurs et des amateurs de courses», soutient M. St-Louis.
Le porte-parole du Jockey Club de Bedford ajoute à la blague que le nouveau ministre de l’Agriculture, Pierre Paradis, habite le comté de Brome-Missisquoi… et qu’il faut lui faire honneur en diversifiant l’offre d’événements récréatifs!
Circuit régional
Les épreuves de la série de l’Estrie sont également inscrites au calendrier du Circuit régional des courses de chevaux du Québec qui propose cette année 15 activités distinctes en Gaspésie, dans Charlevoix, dans Lanaudière, en Montérégie et aux Îles-de-la-Madeleine.
Le Jockey Club de Bedford prend par ailleurs en charge le boni de 5 000 $ de l’activité spéciale du 6 septembre en protégeant ses arrières au moyen d’une police d’assurance contractée auprès d’une compagnie torontoise dénichée par le courtier Ralph Gilman.
«Ce type de firme assure également les organisateurs de tournois de golf pour les bourses attribuées aux auteurs d’un trou d’un coup», spécifie M. St-Louis.
Le Circuit régional innove cette année avec la tenue d’encans à la fin de chaque programme de courses où les gens pourront vendre et acheter certains chevaux ayant pris part aux épreuves de la journée.
«Il est de plus en plus difficile de vendre ou d’acheter des chevaux du Québec, car les occasions de le faire sont plutôt rares», explique M. St-Louis.
Pari mutuel
En plus d’attirer les adeptes de courses de chevaux sous harnais, les programmes de la série de l’Estrie et du Circuit régional rallient de nombreux amateurs de pari mutuel.
À Bedford, les parieurs ont misé près de 8 000 $ lors du premier programme de 2013 et 10 000 $ lors du deuxième programme de la saison.