Retour à la maison après une balade en vélo entre la France et Singapour
AVENTURE. Un couple de cyclistes rentre au bercail après avoir «perdu les pédales» pendant presque deux ans en vélo, plus précisément entre la France et Singapour.
Jade Beaulieu et Yanouk Paquette Labonté ont traversé 25 pays en 635 jours. Ils ont roulé sur une distance de 13 592 kilomètres, tout en réparant 18 crevaisons, entre juillet 2021 et avril 2023.
Ils assurent ne pas signer un exploit sportif, surtout que d’autres cyclistes aguerris parcourent parfois ce même trajet plus rapidement. Ils préfèrent avoir savouré chaque instant sur leur monture afin de découvrir de formidables paysages et de formidables personnes. «Le vélo, c’est plus que de simplement pédaler, raconte Yanouk. Il représente une clé et une porte donnant accès à de belles rencontres qu’on ne ferait pas en voiture.»
Le retour à la vie normale est cependant difficile après cette expérience d’une vie. C’est particulièrement le cas du Magogois d’origine Yanouk qui devient émotif en parlant «d’un mode de vie qui l’a complètement transformé». «Mon vélo a été un bon compagnon et un bon psychologue, avoue-t-il. Je lui ai souvent parlé.»
Jade a retrouvé plus facilement ses repères à son retour à Terrebonne. Elle revient pleine de beaux souvenirs après avoir réalisé «tout un accomplissement». «J’ai adoré, mais ce fut parfois pénible et long», confie celle qui en était à sa première grande aventure en vélo.
La Turquie figure parmi les plus beaux souvenirs de Yanouk. Cette porte d’entrée vers l’Asie a amorcé «une transformation mentale» déclenchée par la découverte d’un monde inconnu.
Pour Jade, ses plus beaux moments furent émotifs lorsque des membres de sa famille sont partis du Québec à trois reprises pour la voir en Italie, au Vietnam et au Japon.
À l’inverse, Yanouk n’a guère apprécié les «longues épreuves physiques et mentales» vécues au Kirghizistan et au Kazakhstan. Il se souviendra longtemps de cette interminable traversée du désert sur une distance de 400 km. «On a été heureusement rescapé par une voiture qui passait», raconte-t-il.
La chaleur intense de l’Asie du Sud-Est a complètement sonné Jade. «Mon mental s’est brisé en raison d’une température humide ressentie de 40 degrés Celcius, se rappelle-t-elle. Je crois avoir souffert d’une mini-dépression. Le plaisir n’était plus au rendez-vous.»
Yanouk confie également que toute bonne chose a une fin, surtout dans les derniers kilomètres de ce périple terminé à Singapour. Il encourage néanmoins tout le monde à partir à l’aventure. Il offrira bientôt des conférences pour guides les gens et raconter son histoire.
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