TRIBUNE LIBRE: Le «gros bon sens» triomphe à Sherbrooke

C’est avec une énorme satisfaction et en reconnaissance de cause pour le travail de concertation accompli par le Comité pour la quiétude des Sherbrookois et les élus de leur municipalité que le Collectif pour une meilleure qualité de vie de Magog accueille très favorablement la décision du conseil municipal sherbrookois, à l’effet de demander au Canadien Pacifique l’abrogation du sifflet de train la nuit.

Dès la création du comité de citoyens sherbrookois, en février dernier, le Collectif de Magog était aux premières loges, fournissant à nos amis Marcel Lessard et Madeleine Garand, du comité citoyen sherbrookois, une abondante documentation complémentant les recherches qu’ils avaient eux-mêmes entamées.

C’est d’ailleurs à l’issue de cette rencontre que l’idée d’un colloque citoyen sur l’impact du bruit ferroviaire en milieu résidentiel a germé. Ce colloque-citoyen inédit, tenu le 21 juin au Vieux clocher de Magog, réunissait environ 125 personnes. Bien que la majorité des participants aient été de Magog, on comptait aussi une délégation significative de la Ville de Sherbrooke et aussi du Comité des citoyens pour la sécurité ferroviaire de Lac-Mégantic.

Le colloque scientifique et humanitaire avait aussi obtenu l’appui du vice-doyen de l’Université de Montréal, réalisateur d’une étude sur l’impact du bruit ferroviaire en milieu résidentiel pour le compte du ministère de la Santé du Québec. Il réunissait aussi un médecin généraliste, enseignant à l’Université de Sherbrooke et membre de la direction de la santé publique en santé environnementale en Estrie, ainsi que le maire de Saint-Basile-Le-Grand, dont la municipalité est exempte de sifflements depuis plusieurs années déjà.

On connaît la suite… Peu de temps après le colloque, la Ville de Bromont assumait un leadership politique très prometteur en votant pour l’abrogation du sifflet de train, le 3 juillet dernier. À noter que Coaticook fait aussi partie des villes locales qui ont une entente pour cesser toute agression sonore.

Il faut savoir que le Collectif de Magog  avait déjà établi des communications stratégiques avec l’Alliance ferroviaire du corridor Montérégie afin de leur signifier que le volume accentué de train au cours des prochaines années causerait une pression résidentielle intolérable en termes de pollution auditive et sonore.