Tribune libre: mon avis sur les pistes cyclables

Suite à la pétition émise par les résidents du Renaissance, je fais suite au mouvement. Durant mes 20 ans à Magog, je n’ai encore jamais vu un vélo sur la rue St-Luc, et depuis l’arrivée de la piste, non plus! (enfin, très peu, c’est un corridor sans intérêt).

L’autre jour, il s’y trouvait deux véhicules dix roues au coin Brassard, dont un qui voulait tourner et a dû se reprendre par deux fois pour dégager son collègue sans casser les vilains poteaux verts…comme ceux au coin de la rue Fontaine qui sont si près un de l’autre qu’il est pratiquement impossible de tourner sans déborder dans la voie inverse.

Et sans parler des centaines de vélos peints sur la chaussée à la grandeur du territoire. Comme à Omerville où environ 40% des rues sont bariolées de ces emblèmes inutiles. La majorité des cyclistes seront mêlés croyant qu’ils ne peuvent emprunter telle ou telle rue et pour cause. Avez-vous déjà vu un vélo à Omerville? D’ailleurs, on nous force à utiliser un côté plutôt qu’un autre alors qu’il est généralement plus sécuritaire de circuler à contre sens du trafic en vélo pour voir venir le danger. On n’est pas plus large d’un côté que de l’autre. Disposait-on d’un surplus de peinture avec une date d’expiration prochaine ou d’un surplus d’employés?

Il serait intéressant de temps à autre de lire une nouvelle de Magog sur un sujet intéressant et possiblement utile plutôt que de dépenser l’argent des contribuables sur des fantasmes de vélorisations insignifiants. Une piste cyclable ça se fait dans un boisé ou près d’un cours d’eau, pas au centre-ville. Aujourd’hui les gens qui pratiquent le vélo ont soit entre 10 et 18 ans ou bien entre 70 et 85 ans, et ces derniers sont dangereux (je le sais, car j’en fais partie). Ils manquent d’équilibre, de souplesse et ont souvent de la difficulté avec les 21 vitesses. Par exemple, sur le chemin menant au Club de golf Venise, on doit composer avec les vélos souvent deux de large qui vacillent de gauche à droite ou encore des automobilistes qui débordent dans la voie inverse, en face-à-face avec moi, pour éviter un vélo tout en croyant qu’ils ont priorité alors que ce sont eux qui devraient ralentir.

Il y a définitivement des coups de pieds qui se perdent, autant auprès des gens qui votent ces pistes cyclables à des endroits où il n’y a pas de vélos ou ceux qui n’encadrent pas mieux les gens qui les utilisent. Un autre exemple dispendieux est sur le chemin de la rivière (St-Patrice). On a surélevé la piste de 4 po (100mm) pour être sûr qu’un cycliste puisse tomber en bas et se blesser tout en compliquant le déneigement. Ça a coûté combien cette surélévation? Maintenant la rue est très étroite en permanence, même en hiver où les vélos sont plutôt rares. Et c’est nous qui défrayons la facture encore une fois. Que Dieu nous garde. 

Marc Delisle

Magog