TRIBUNE LIBRE: Non aux taxes sur les déplacements en transport collectif 

Les citoyens ont été invités à suggérer des idées et à faire part de leurs priorités pour les prochains budgets autant au provincial qu’au fédéral. Nous souffrons d’un manque de transports collectifs en région et nous sommes regroupés dans un organisme à but non lucratif de la MRC de Memphrémagog, Les oubliés de l’autobus. En vue de bâtir une économie qui fonctionne pour tout le monde, nous demandons l’abolition de la TPS et de la TVQ sur les billets d’autocar et de trains de voyageurs.

En ce moment, les usagers doivent payer ces deux taxes, fédérale et québécoise, sur leurs billets d’autocar et de trains interurbains. Nous sommes étonnés que des utilisateurs de transport en commun aient à payer des taxes pour pouvoir se déplacer quand en réalité ils contribuent à diminuer l’émission de gaz à effet de serre (GES).

Nous voulons que les gouvernements facilitent l’utilisation des transports collectifs, car une des principales sources de GES est l’automobile privée. Les transports interurbains par autocar et par train sont aussi en perte de vitesse. Nos gouvernements nous parlent de réduction des gaz à effet de serre, pourtant ils effectuent plutôt des réductions… de transport collectif. Ils pénalisent ainsi les citoyens qui refusent le choix de l’auto-solo. Actuellement, la société assume 5,46$ par kilomètre pour un véhicule privé et seulement 1,14$ pour le transport collectif.

Il faut que les gouvernements s’engagent à revoir la fiscalité afin de mettre en œuvre des incitatifs utilisant l’écofiscalité pour favoriser l’atteinte des objectifs de réduction de GES tout en s’intégrant dans une perspective de justice sociale. Nos gouvernements doivent cesser d’appliquer une taxe punitive à l’encontre des citoyens qui contribuent à diminuer les GES. Ils doivent abolir la TPS et la TVQ sur les billets d’autocar et de trains de voyageurs.

C’est aux gouvernements de s’engager à assumer la planification et le financement du transport en commun en tant que service public et à appuyer l’amélioration des services de transport à la demande, d’autocars et de trains interurbains en région. La lutte contre les bouleversements climatiques doit devenir leur priorité. C’est ce qui compte le plus pour nous et nos familles, car nos enfants deviennent désespérés.

 

Colette Provost

Les oubliés de l’autobus