Connor Hellebuyck en route vers un autre trophée Vézina?

WINNIPEG — À Winnipeg, ils l’appellent «Vézina-Buyck».

Le gardien des Jets Connor Hellebuyck, qui a remporté son deuxième trophée Vézina la saison dernière, a réalisé 35 arrêts face à l’Avalanche du Colorado, jeudi, pour obtenir son troisième blanchissage de la campagne.

Il s’agissait d’un 40e jeu blanc pour Hellebuyck dans la Ligue nationale de hockey.

«Le nombre 40 fait vraiment du bien, a avoué l’Américain de 31 ans. C’est l’un de ces plateaux. Un autre plateau que j’aimerais atteindre cette saison est celui des 300 victoires. J’espère y parvenir, ça ferait du bien.»

Celui qui compte actuellement 285 victoires dans le circuit Bettman a d’ailleurs réussi deux blanchissages de suite pour la première fois de sa carrière. Il avait fermé la porte au club de hockey de l’Utah, mardi.

Hellebuyck, qui a récolté une 10e victoire en 11 départs cette saison, a réalisé plusieurs arrêts importants en troisième période face à l’Avalanche, qui a dominé les Jets 17-4 au chapitre des lancers.

«Une fois que vous avez du rythme, vous voyez tout ce qui se passe et vous êtes en avance sur le jeu, a expliqué Hellebuyck. Plus vous recevez de lancers, plus vous êtes bon.

«C’est pourquoi j’aime garder les buts souvent, car c’est plus facile de garder le rythme. Vous devez simplement faire attention de ne pas trop en faire entre les rencontres.»

Il s’agissait d’un premier duel entre l’Avalanche et les Jets depuis que ces derniers s’étaient inclinés en cinq rencontres devant les hommes de Jared Bednar lors du premier tour des séries éliminatoires, le printemps dernier.

«C’est toujours plaisant de battre un adversaire de section, surtout après notre élimination de l’an dernier», a admis Gabriel Vilardi, qui a inscrit le seul but du match.

Il a attribué le mérite de la victoire à Hellebuyck, surtout pour sa performance au troisième engagement.

«Ce n’était pas notre meilleur match, a indiqué Vilardi. (Hellebuyck) a gagné ce match pour nous. C’est aussi simple que ça. Je pense que nous avons eu une bonne première période, puis, après cela, nous avons en quelque sorte perdu le rythme en milieu de rencontre.

«Nous avons le meilleur gardien du monde, mais nous ne pouvons pas jouer comme ça et espérer gagner beaucoup de matchs.»

L’entraîneur-chef des Jets a minimisé l’importance de la revanche de la défaite en séries de la saison dernière, mais a estimé que Hellebuyck avait prouvé qu’il était au sommet de son art.

«Qu’il ait joué comme il a joué, en les frustrant un après l’autre et en faisant de superbes arrêts, ça veut tout dire, a-t-il déclaré. Mais nous n’allions pas aborder ce match en pensant à une revanche. Ce n’était pas ça. C’était un adversaire parmi tant d’autres dans un calendrier très chargé.»

Bednar, lui, croit que les Jets étaient motivés par cette revanche.

«Il y a un peu d’histoire derrière tout ça, a-t-il lancé. Je suis certain que ces gars-là étaient frustrés de l’élimination de l’an dernier et c’était un gros match pour eux. Et pour nous. C’était comme un match de séries.»