La famille Fontaine aura du pain sur la planche
SKI ACROBATIQUE. La saison hivernale 2024-2025 sera passablement chargée pour la célèbre famille Fontaine, qui sera impliquée à plusieurs niveaux dans le monde du ski acrobatique.
Depuis le 14 novembre, Nicolas Fontaine participe à un camp d’entraînement d’un mois en Finlande, à titre d’entraîneur-chef de l’équipe nationale de développement des sauts. Sa fille Charlie, athlète sélectionnée au sein de ce groupe, et son fils Miha, membre de l’équipe nationale B, font aussi partie de l’aventure.
Quant à Caroline (Dubreuil), conjointe de l’entraîneur et maman des deux skieurs, elle a choisi de rester au Québec, afin de préparer la Coupe du monde de Lac-Beauport, les 25 et 26 janvier, où elle agira comme directrice de l’événement.
« Ça prenait quelqu’un qui connaît bien le ski acrobatique pour gérer une telle compétition. Et je crois que Caro a accumulé pas mal d’expérience dans ce milieu au fil des ans », a fait remarquer Nicolas Fontaine, sur un ton amusé.
Un prénom qui fait son chemin
Si le prénom de Miha Fontaine est déjà bien connu, en raison de sa médaille de bronze aux Jeux olympiques de Pékin (2022), celui de sa sœur Charlie commence tranquillement à faire son chemin.
Celle qui fête son 19e anniversaire de naissance ces jours-ci est considérée comme un espoir olympique, même si elle vient tout juste de faire son entrée dans l’équipe nationale (NextGen). Déjà, elle est assurée de prendre part à toutes les épreuves de la Coupe du monde qui seront présentées en Amérique du Nord.
« Nous sommes quand même quelques filles qui tenterons de se qualifier pour les Olympiques de 2026, alors il ne faut pas penser uniquement à cet objectif. Mon but est surtout de bien réussir mes nouveaux sauts », précise Charlie Fontaine.
Cette dernière ne considère pas son nom de famille ou encore la présence de son père dans le rôle d’entraîneur comme un désavantage. « Oui, il peut y avoir de la pression quand on est la fille ou la sœur d’un médaillé olympique. Mais l’avantage, c’est que si j’ai besoin de conseils quand je traverse une période difficile, je peux en obtenir directement à la maison », fait-elle valoir.
« Et comme entraîneur, mon père ne montre pas de favoritisme parce que je suis sa fille. Je trouve même parfois qu’il est moins sévère avec mes coéquipières », ajoute la jeune femme en riant.
Retour sur terre pour Miha
Projeté sous les feux de la rampe à l’âge de 18 ans lorsqu’il a remporté une médaille de bronze en équipe (avec Marion Thénault et Lewis Irving) à Pékin, Miha Fontaine a vécu un retour à la réalité post-olympique plus difficile.
Les résultats n’étant pas à la hauteur de ses attentes au cours des dernières saisons, l’athlète de 20 ans a été relégué à l’équipe nationale B et sa qualification pour les Jeux de 2026 en Italie est loin d’être assurée. « J’ai dû amorcer un travail de préparation mentale avec un spécialiste », avoue le jeune homme avec une simplicité rappelant celle de son père.
« Auparavant, je ne voyais pas le besoin de travailler sur l’aspect mental, car tout venait plus facilement. Maintenant, je dois apprendre à me distancer de la pression et à focaliser sur un saut à la fois. Je dois éviter de penser trop au résultat final », concède-t-il
Filière estrienne
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’Estrie sera bien représentée sur la scène nationale – et même internationale – du ski acrobatique.
Outre Miha et Charlie Fontaine, qui sont natifs de Magog (mais qui demeurent à Lac-Beauport depuis quelques années), on comptera aussi sur le Magogois Gabriel Dion (équipe de développement) et la Sherbrookoise Marion Thénault (équipe A) parmi les trois équipes nationales.
Un autre Sherbrookois, Louis Groleau, pourrait bientôt se joindre au groupe. « Louis arrive du milieu de la gymnastique, comme Marion, et il a lui aussi du potentiel. On a vraiment une belle représentation estrienne », a fait valoir Nicolas Fontaine, en se remémorant les belles années du « Québec Air Force » aux côtés de ses compatriotes Lloyd Langlois et Jean-Marc Rozon.